Parmi les "objets" ASH typiques, le PPI est celui qui est le plus exigé. Tous les documents sont bien sûr obligatoires, exigibles, et sensés nous être utiles (eh oui, même le doublon livret de compétences de la Segpa/livret de compétences du socle, et même le doublon cahier journal/cahier de texte de la classe/fiches de préps détaillées), mais celui-ci peut être une vraie aide.
A quelles conditions ?

- connaitre son élève, ce qui signifie des évaluations diagnostiques fines et parlantes, des entretiens parfois, une anamnèse succinte (je ne suis pas pour connaitre par coeur le dossier et le vécu de l'élève, mais ça se discute)
- le construire pour qu'il colle à sa façon de travailler, pour collecter de façon cohérente et pratique les infos
- le compléter régulièrement

en n'oubliant rien, mais sans s'épancher.
Ne rien oublier, c'est penser à : les données purement scolaires sur l'élève (résultats des évaluations faites), le passé scolaire récent, les capacités détectées autrement (entretien, réunion avec parents, la psy, l'infirmière, etc.), mais également les points forts sur lesquels s'appuyer (qui peuvent provenir de son comportement social, de ses capacités tout comme de son éducation, tout simplement, ou de ses activités extérieures), et les difficultés précises. Le tout va donner un ensemble de besoins, un constat sur lequel viser une progression personnelle, ciblée en quelques objectifs.
Oui quelques objectifs. J'ai fait par le passé des PPI de 5 ou 6 pages dès la rentrée. 5 ou 6 pages multipliées par 16 élèves et par 3 classes, voilà des centaines d'objectifs qu'on ne peut pas avoir en tête, tout au long de la construction des séquences et du déroulement des séances.
Oui quelques objectifs. J'ai fait par le passé des PPI de 5 ou 6 pages dès la rentrée. 5 ou 6 pages multipliées par 16 élèves et par 3 classes, voilà des centaines d'objectifs qu'on ne peut pas avoir en tête, tout au long de la construction des séquences et du déroulement des séances.
J'ai vu aussi des PPI qui reprenaient toutes les matières, et sous-matières. Même remarque : comment gérer chaque fois tous les objectifs personnalisés dans la gestion de classe et en menant sa séance ?
Il y a sans doute des super PE spé (super héros ?) donc qui y arrivent.
Moi non. Quand l'objectif pour un élève dans une matière est d'acquérir ce qui va être vu dans la programmation de classe de cette matière, je ne le note pas spécifiquement dans son PPI, pour trois excellentes raisons de mon point de vue : de toute façon, je vise cet objectif pour sa classe/son groupe de besoin, c'est déjà noté dans la programmation/la prép pour son groupe, et cela n'alourdit pas le PPI en le rendant illisible ensuite.

Du pédagogique, rien que du pédagogique + quelques remarques plus générales sur la classe ou sur le comportement de l'élève lorsqu'elles ont un rapport direct avec le pédagogique.
Ma première partie de PPI fait quelques rappels de l'anamnèse du dossier de l'élève, mais j'estime que le dossier complet a sa place chez le directeur de Segpa, et pas ailleurs. Les renseignements obligatoires lorsqu'on a une CLIS, une ULIS, etc. ne le sont pas en Segpa, ou peuvent très bien rester dans le dossier que possède de toute façon le directeur de la Segpa. Tout connaitre de l'élève n'est pas forcément ce qu'il y a de mieux à faire avant de le connaitre en classe.

La grande question irrésolue pour moi. Je fais les évaluations diagnostiques sur les deux premières semaines + des entretiens personnalisés de lecture toute la première période. Il va de soi que mes PPI sont complétés au fur et à mesure... donc en général, ils sont complets (à mes yeux) mi-octobre... ce qui n'est pas ce qui nous est demandé, puisqu'on devrait commencer l'année avec ou presque.
Les objectifs que j'y note vont jusqu'à la fin de la période... ou par trimestre. Souvent par trimestre, parce que je m'astreins à des PPI pour deux classes complètes, et que je ne peux vraiment pas gérer les deux de façon correcte par période.
Donc je les relis pendant les vacances de la Toussaint, complète s'il le faut.
Puis je les reprends en janvier, courant janvier, en relançant les activités en classe, et enfin vers avril. Le bilan "final" est fait mi-juin, sachant qu'on a toujours du mal en segpa à voir tous les élèves ensuite.
Rien de tout cela n'est idéal, mais c'est la moins mauvaise manière d'y arriver que j'ai trouvée par rapport à ma façon de faire en classe, et le temps déjà immense que j'y consacre.
Pour savoir à quoi ils ressemblent, quelques extraits :
et un exemple de la deuxième partie complétée pour un élève
Onaya propose le sien également : clic
On trouve également la façon de faire de Dame Dubois : clic
Merci beaucoup je vais tester.
RépondreSupprimer